
Distribution
Légendes
Toute blague mise à part, j'ai peut-être fait des erreurs. Certaines plus récentes que d'autres. C'est difficile à croire, je sais, mais c'est la vérité. Enfin peut-être. Voilà le truc avec les erreurs : on apprend grâce à elle. Bien sûr, ça vaut que si on part du principe que j'ai effectivement fait des erreurs. Alors oui, voilà peut-être ce que j'essaie de faire. Je tente d'apprendre de ces hypothétiques bourdes. Il faut faire preuve d'introspection à ce qui paraît. Enfin, c'est du moins ce que dit Ikora. Eris lui donne un autre nom. Mais elle fait ça pour beaucoup de choses. Elle me manque. Et voilà que je digresse, que je gagne du temps. C'est pas facile pour moi. Je pensais que ça le serait. Facile, je veux dire. Ou du moins... plus facile que ça. Je pensais que beaucoup de choses seraient plus faciles. Pff... J'ai pensé des tas de trucs à propos de tas de choses. Mais c'est peut-être ça qui fait de moi la personne que je suis. Qui fait de nous une partie de l'humanité. Nos pensées, nos plans, nos espoirs et nos rêves. Toutes ces choses insensées. O.K., bon, écoute : si je dois jouer la carte de l'honnêteté, et je crois que c'est ce que j'essaie de faire, peut-être que ces espoirs et ces rêves sont tout ce qui compte. C'est pas les perdre de vue qui est difficile. La vie est remplie de petites distractions qui brouillent les limites, qui rendent les espoirs et les rêves un peu plus flous. C'est le pouvoir des « peut-être » je dirais. La tentation de... ménager la chèvre et le chou. De se donner une... marge de manœuvre. J'aime les zones grises et j'adore avoir une marge de manœuvre, mais si je dois être franc dans ce tas de blabla comparable à un journal intime, je dois dire... Enfin ce que je cherche à dire, c'est que j'en ai marre des « peut-être ». Si je suis franc et direct, ce que je suis, alors je dois aller droit au but. Alors... on garde ça entre nous, d'accord ? Voilà, je suis Cayde-6... Et ça, c'est mon histoire.

Suivi
Légendes
Par contre, pour que ce soit bien clair, j'ai bien l'intention de te dire les choses franchement, mais t'attends pas à connaître tous les petits détails. Je vais parler des trucs importants, bien sûr, mais ce que je cherche ici, c'est... me découvrir moi. Parce qu'une fois que tu me comprends, alors tu peux comprendre d'où je viens, pourquoi je fais ce que je fais, et pourquoi j'ai fait ce que j'ai fait. Alors lis entre les lignes s'il le faut, mais au final... Tout ce qui importe sera clair et net. Si c'est pas le cas, c'est que t'as pas été assez attentif. Alors, c'est parti... Nous, les Exos, on est hantés. Ça a l'air terrible, je sais, et peut-être j'en fais un peu trop. Mais c'est vraiment le meilleur mot pour décrire. Ça donne bien mieux le ton que des faits objectifs. Tu vois, les Gardiens ont tous eu des vies avant. Mais à moins de revenir avec des informations définitives sur nous, ou quelque chose du genre (je pense à vous, Bray), cette vie antérieure, ou ces vies, ont été effacées. Disparues. En renaissant dans la Lumière, vous êtes devenu ce que vous êtes devenu. Les Exos en revanche... On a des spectres dans nos machines. Pas des Spectres avec un grand S qui ouvrent les portent et savent des choses. C'est plus des fragments de... je sais pas, des fragments de quelque chose qui pourrait être un souvenir. Quoi que ce soit, c'est assez pour nous donner un point de départ pour, peut-être, imaginer qui on était avant de devenir qui on est. Et puis il y a les rêves. Mais je m'approcherai pas du sujet, même avec une lance cryoélectrique de trois mètres de long. Moi ? Je fais partie des rares chanceux. Les bribes floues d'une ancienne vie étaient pas les seules choses que j'avais. Tu vois, le « moi » que j'étais avant que mon Spectre avec un grand S me trouve, il écrivait un journal, des sortes de fragments de mon ancienne vie qui me donnent une idée de base de qui j'étais. Ce journal est personnel, et je le garde toujours près de moi. J'ai partagé quelques pages, c'est vrai, mais qu'avec quelques individus précis qui pouvaient tirer quelque chose de la découverte de l'homme derrière le mythe. Oui, « le mythe », je l'ai dit. On va pas se mentir. Tu as entendu parler de moi. Qui me connaît pas ? Bref... J'étale pas à tout-va les choses qui me concernent. Premièrement, parce qu'elles ME concernent. Ensuite, parce que le Grand Bleu aime pas trop que ses Gardiens cherchent à savoir qui ils étaient. Une histoire de devoir, de règles et de pas perdre de vue pourquoi on a été choisis. Mais au-delà de tout ça... la plupart d'entre nous, « les Élus », on peut pas se payer le luxe d'une vie passée. Alors remuer le couteau semble pas utile. Tout ce que je sais c'est que... Lorsque je suis revenu parmi les vivants, la version de moi d'avant la Lumière avait été suffisamment sympa pour me tendre la main. Cette main, je l'ai attrapée et j'ai suivi son exemple du mieux que j'ai pu. Mais après tout ce temps, je sais plus vraiment quelle est ma véritable raison d'être. Je laisse les questions existentielles aux Arcanistes, mais je sais ça... Ma vocation consiste à faire le bien. Peut-être pas d'être toujours bon, mais tu sais, de faire le bien. Il y a une différence. Et même si je me comporte pas toujours d'une manière qui correspond aux « héros » ou à ceux qui font preuve « d'esprit d'équipe » d'après les livres, je vous regarde vous, Grand Bleu... J'en fais peut-être un peu à ma tête, mais on est tous dans le même bateau... Enfin un truc du genre.

Première mise
Légendes
J'ai passé un marché avec moi-même y a longtemps... Si quelqu'un a besoin de mon aide et que je peux l'aider, alors je dois l'aider. Et c'est ce que je fais. Bien sûr, quand je reçois une récompense ou un peu de sympathie en retour, c'est encore mieux, mais j'ai jamais pillé une cache ou une planque sans offrir quelque chose aux gens dans le besoin. Il y a pas grand-monde qui est au courant. Et ça me pose pas de problème. J'aime pas me vanter. Pour tout te dire, j'ai jamais voulu de la vie de l'Avant-garde. C'est pas que j'en voyais pas l'intérêt, c'est qu'elle correspond bien mieux à d'autres que moi. En plus, il y a pas tant de gens qui peuvent faire ce que je fais. Peu tenteraient, faut bien le dire. Je veux dire, soyons réalistes... on parle de moi. Des endroits que j'ai visités. Des ennuis que j'ai... causés... Bref. À une époque, Shiro, Andal, l'équipage et moi, on faisait plus de bien en faisant le mal que ce que le plus puissant Titan en a jamais rêvé. On balisait les chemins. On récupérait des provisions, même si on en dérobait ou on les pillait. On était pas les seuls, mais le monde en dehors de la Cité s'est agrandi grâce à nous. Bien sûr, je sors plus autant qu'avant, mais j'essaie de changer ça. Zavala va pas aimer ça, il aime jamais ça. Ikora tentera de me faire changer d'avis, c'est ce qu'elle fait toujours. Mais on a vu à quel point notre Lumière était précieuse... fugace. Il faut s'en servir tant qu'on le peut encore... Pour faire le bien. Pour être bon. Pour repousser les limites, et reprendre ce qui nous revient. Et ça a toujours été ma première mise... Tapis. Depuis le début. J'ai parié sur moi. J'ai vu les limites de ces âges noirs. Tu en as entendu parler. Si c'est pas le cas, cherche-les. C'est effrayant. Ça ouvre les yeux. J'ai vu la Cité croître et s'effondrer. Puis renaître de ses cendres, encore plus forte. J'ai vu le meilleur en nous, mais aussi le pire. Et je me battrai pour rester assez longtemps pour voir le retour du « meilleur » et la disparition du « pire ». Alors oui, j'ai une grande gueule et je suis un vantard, je suis habile avec une lame et je dégaine rapidement. Et si quelqu'un a besoin de trouver, combattre, tuer, sauver ou cacher quelque chose, je fais partie des meilleurs. Mais au final... La seule raison de ma bonté, c'est parce qu'il l'était aussi. J'aime penser que je l'ai appris par moi-même, que ces notes laissées par le « moi d'avant » m'ont donné le ton. Que Cinq a compris, en ces jours sombres, que Six pourrait finir mal et devenir un Sept. Alors cet ancien « moi » m'a laissé une carte de la version de lui, ou de moi, qui deviendrait un homme meilleur. Pour que, quelle que soit la main que l'on me distribue, une fois la mise placée, il soit temps de suivre, car j'aurais toujours un as et une dame. Je ne pourrais pas perdre. Le meilleur gagnerait toujours.

Couché
Légendes
Tu as entendu parler d'Andal Brask ? Tu devrais. C'est l'un des anciens héros. D'avant le Jardin noir, les dieux de la Ruche et ce désastre lié aux Cabals qu'on vient de régler. Oui, c'était... quelqu'un. C'était l'Avant-garde des Chasseurs avant moi. Mais plus important encore... C'était mon ami. Mon frère, même. Andal et moi avions un fameux équipage. C'était avant qu'il soit débauché pour faire partie d'une escouade avec les gros bonnets. Oh, on était légendaires. On menait des missions d'éclaireur à la recherche de survivants à reconduire du côté de la Cité. On avait cartographié les lieux d'anciennes technologies ou provisions qui vaudraient peut-être le coup d'être récupérées. On avait traqué des tas de Déchus. C'était jamais une tâche facile, surtout à l'époque. J'entends par là l'époque de mes débuts. Des tas de Gardiens étaient déjà là depuis plus longtemps que moi, mais même dans cette nouvelle vie, la Cité avait encore de beaux jours de croissance devant elle. Et nous, les Gardiens, on avait des tas de choses à apprendre. Le problème, c'est qu'on arrivait à l'apprendre que de la pire des manières... La Guerre rouge. La fois où Cropta s'est levé du mauvais pied et a mis plus de torgnoles à des Gardiens que j'ai pu en compter. La Trouée du crépuscule. Et tout le mal qui s'est déroulé avant mon arrivée. Les Seigneurs de Fer et leur combat contre l'ARIA... Les Six fronts. Et je te parle là que des plus gros. Tant de leçons retenues. Tant de vies perdues. Mais, en réalité... J'ai toujours compris que c'était les luttes du quotidien qui nous permettaient d'en apprendre le plus sur le monde, sur nous-mêmes. Rester à l'intérieur des murs de la Cité nous rappelle pourquoi on se bat, bien sûr. Mais en dehors des murs ? On met un visage sur tout ce qu'on a perdu. On retrouve la réalité de notre chute. Des routes abandonnées, des cités en ruines... la rouille et les ruines, les ruines et la rouille. La Cité nous offre une raison de nous battre pour maintenant et pour les temps anciens, mais ces endroits morts me donnent de l'espoir pour le futur. Squelettes brisés et rouillés ou non... si on plisse les yeux, on peut voir tout ce qu'on a été et tout ce qu'on peut être. C'est pour ça que lorsque Andal a changé de voie pour rejoindre l'Avant-garde, le reste de l'équipage et moi on a espéré qu'il amènerait les autres, Osiris, Zavala et même le Guide, à voir les choses comme nous. La Cité était un refuge, bien sûr, mais si on s'abritait trop longtemps, tout ce qu'on avait perdu serait pillé par les pirates et les bellicistes, et on perdrait notre humanité. Tout comme on avait perdu Andal.

Flop
Légendes
Je m'entends bien avec l'Avant-garde maintenant, mais ça a pas toujours été le cas. On était pas ennemis, mais on avait tendance à voir les choses différemment. Mais Andal... ? Il a toujours été fort pour s'entendre avec tout le monde. Il a toujours été plus... je crois que c'est « diplomate » qu'on dit, non ? Notre grand jeu à l'époque, c'était d'arriver à faire que l'Avant-garde nous laisse un peu de mou pour qu'on puisse explorer, entamer une nouvelle ère d'expansion, et nous approprier les richesses du système. Par « nous », je veux dire tout le monde. On prenait notre part, évidemment. Avec le recul, je comprends qu'on était beaucoup trop ambitieux. Je voyais pas les choses comme ça à ce moment-là. Mais bon, c'est jamais le cas. Quand Andal a rejoint l'Avant-garde, on avait enfin quelqu'un à l'intérieur. C'était le bon plan : il nous donnait des infos sur les nouvelles caches ou les mouvements des Déchus, et Shiro et moi on allait s'en occuper. On récupérait ce qu'on pouvait et on remettait le reste à la Cité. On prenait peut-être une petite part au passage, mais rien d'excessif, un genre de « frais de découverte ». Je devrais peut-être pas écrire ça ici... Quel est le délai de prescription sur les erreurs de jeunesse ? Enfin... c'était il y a longtemps. Mais cela va dans le sens de ce dont je veux parler... J'ai toujours essayé de faire ce qu'il fallait, même si parfois, je déviais un peu. D'un côté, c'était une bonne chose qu'Andal rejoigne l'Avant-garde, et de l'autre, une mauvaise. Mais le plus important... On avait un accord, il m'avait donné sa parole quand il a accepté le Gage. J'ai gagné et il a perdu. Alors il a changé de vie. Il a rejoint les grands pontes de l'Avant-garde. Et il m'a rappelé une leçon que j'avais toujours sue mais que j'oubliais parfois... Quand vous faites une promesse, vous la tenez. Mais plus Andal passait de temps dans cette Tour « enfermé », comme je pensais à l'époque, plus il voyait les choses comme l'Avant-garde. En y repensant, il faisait que ce qui devait être fait. Je l'ai vu changer, et pour tout dire, grandir en tant que Gardien et que personne... J'ai jamais voulu l'admettre, mais... j'avais moins d'estime pour lui. Mon meilleur ami, mon allié le plus proche... tout ça parce qu'il tenait sa promesse. Il a accepté le Gage, et quand il a perdu, il a jamais failli à sa parole... Il a rejoint la fichue Avant-garde et nous a laissé Shiro et moi nous amuser. Je pensais que c'était un pigeon. Mais en fait, le pigeon c'était moi.

Relance
Légendes
Au cas où tu aurais pas remarqué, je suis pas vraiment très doué pour raconter des histoires. Je sais le faire. Avec des « il était une fois » et tout ! Tu me crois pas ? Demande à C.C. Et si tu le crois pas lui, demande au Colonel. Ils ont entendu des choses que tu pourrais pas croire. Mais ça... ? Ce que je fais ici, tout ce récit « basé sur une histoire vraie » ? Je sens que j'essaie de tourner autour du pot, de meubler avec des choses sans intérêt. J'essaie pourtant. Je tente de combattre... mes penchants naturels pour dire ce que je veux dire. Et ça commence par Andal. Andal et le Gage. Mon Gage. Notre Gage. Le Gage du Chasseur. C'est un truc stupide. Mais c'est une question d'honneur. Et ça m'a coûté mon ami. J'ai provoqué ça... Mais avant le Gage, il y avait Taniks. Pff... Après le Gage, il y avait Taniks. Après mon Gage, il y avait Taniks. Tout revient toujours vers Taniks, non ? Pour ceux qui le savent pas, Taniks est un mercenaire déchu sans Maison, hormis celle qui le paie. La plupart des Déchus ne veulent pas avoir affaire à lui. Mais lorsqu'un Capitaine, un Archonte ou un Kall a une mission que ses sous-fifres ne sont pas taillés pour remplir, ou qui doit être faite dans le plus grand des secrets, il appelle Taniks. À cette époque-là, Shiro, Andal, moi et quelques autres étions dans des collimateurs qu'on aurait préféré esquiver. Les Maisons déchues avaient mis des contrats sur nos têtes. Des contrats pour beaucoup de Lumen et beaucoup d'éther. Taniks a accepté de s'en charger. Mais on le savait pas. On avait entendu parler d'un Déchu renégat qui faisait des tas de victimes, mais jamais rien de concret, alors on a pensé que c'était qu'un type de plus du même genre. Rien qui soit pas à notre portée, même un jour de repos. On savait que les Déchus étaient dangereux, bien sûr. Très dangereux à n'importe quel moment. Mais un Déchu solitaire, sans aucune Maison, qui découpait des Gardiens à la pelle ? Ah ah, quelle blague ! Jusqu'à ce qu'il se tienne en face de nous... Première impression : il était costaud et il avait mauvais caractère. Ensuite... il se tenait au-dessus du corps de Nian Ruo. Je la connaissais pas bien, mais on avait travaillé quelques fois ensemble. Le travail du jour aurait dû être simple, mais... Taniks. Nian ne s'est jamais relevée, et le gars de Shiro, Lush, a perdu son Spectre. Retour à la Lumière direct. Terminé, il y a plus rien à voir. Toute la scène s'est produite en un éclair. On a perdu notre cargaison et on est partis de là à toute vitesse. Je sais même pas comment on a réussi à semer Taniks et ses gars. On a eu de la chance de s'en sortir. Bien sûr, il suffisait pas de se débarrasser de cette épine. Shiro et moi, on est rentrés et on a informé Andal de la situation. C'était avant qu'il fasse partie de l'Avant-garde. Il s'était occupé d'une deuxième opération sur une cache à l'ouest. Il est pas rentré avant la nuit d'après. On lui a parlé de Nian. Lush était complètement paniqué à propos de son Spectre. On pouvait pas lui en vouloir. C'est toujours le cas. Et alors on a fait un truc stupide. On a été prétentieux.

Tournant
Légendes
Taniks s'est pas présenté. Il a pas dit un mot. Il a rigolé quelques fois, plus il a fait tout son possible pour nous descendre. Mais on savait que c'était lui. Les rumeurs correspondaient, tu comprends ? Ce que je veux dire c'est qu'on savait enfin qui était celui qui laissait des cadavres. Il existait vraiment. Et s'il existait, alors on pouvait s'en occuper. On pouvait le pister. On pouvait le descendre. Andal a dit un truc du genre : « Le chasseur est sur le point de devenir chassé par les Chasseurs qu'il voulait chasser. » Je sais. C'est pas drôle. J'ai pas ri. Andal, c'était un gars extra, même si son humour était... un peu... « forcé » disons, pour rester sympa. Mais il avait pas tort. Lush voulait nous accompagner pour se venger de sa Lumière, mais on l'a empêché. On adorait le gamin, mais pas de Spectre, pas moyen. Le pauvre est mort pour la dernière fois moins d'un cycle plus tard. Il est parti en mission seul, sans rien dire à personne, et il est jamais revenu. Shiro avait l'habitude de raconter des histoires à son sujet, il le fait toujours. Il racontait qu'il était toujours là, qu'il vivait une vie de rêve et découvrait des chemins inconnus et des trésors jamais révélés. Ma préférée, c'est celle de l'Empereur des rats. Lush l'aurait rejoint et ensemble, ils se battraient dans des guerres invisibles à nos yeux. C'est qu'une histoire, mais je l'aime bien. C'est le genre d'histoire du soir que je racontais à Ace lorsqu'il voulait pas s'endormir. Quand il était encore là. Mais il y est plus. Lush non plus. Et Andal non plus. Et un jour, j'y serai plus non plus. À cette époque, il y avait pas de Chasseur dans l'Avant-garde. Kauko Swiftriver venait d'être déclaré mort au combat, deux ans après sa disparition. Son Gage était introuvable. Le Guide dit que c'est à nous les Chasseurs de résoudre le problème. Cette première nuit, Andal et moi on était debout tard. Rien d'exceptionnel. Il a bu, moi aussi. Il a fini saoul, moi je suis un robot. Et on a fait un pacte. Un Gage accepté par les deux. Tu vois, il y avait cette opportunité de rejoindre l'Avant-garde pour un Chasseur. On voulait tous les deux descendre Taniks. Seulement, un seul lui porterait le coup de grâce et obtiendrait la gloire. Le perdant devrait admettre sa défaite... et s'enfermer dans une Tour, laisser les chemins solitaires à ceux qui le méritaient. On a ri tous les deux. Hmm. J'aimerais tant pouvoir le réentendre rire. Rien qu'une fois. C'est fou, ce sont toujours les meilleurs qui s'en vont en premier.

Tapis
Légendes
Hé, petit. Je sais, je ne t'écris pas très souvent. Mais c'est mieux que rien, non ? C'est pas facile pour moi de trouver les mots. Enfin, je veux dire, je les trouve, mais c'est pas toujours les bons. Trop de bling-bling. Je réfléchis trop à mon image et je dis pas suffisamment les choses comme elles sont. C'est pour ça que je fais ça, Ace. C'est pour ça que toi et moi on partage ça. C'est plus facile à dire qu'à écrire. Et maintenant que je fais ça, je me sens plus honnête, comme si j'étais... Ça a l'air plus vrai. Ce qu'il y a c'est que... et je suis désolé... mais j'arrive à te parler que dans ma tête. Dans mon cœur... c'est comme ça que nos conversations en tête-à-tête fonctionnement maintenant. Entre père et fils. Cayde et son petit Ace. Qu'est-ce que je fais ? En vrai... impossible de dire à qui je parle. Ça pourrait même être moi, celui d'après moi. Salut, moi ! Ça a l'air d'aller ! Désolé que tu puisses pas te rappeler tout ce que moi je sais. C'est ce qui arrive aux Exos. Mais si tu es moi, de l'autre côté... je dois te dire un truc... J'ai jamais voulu ça. T'as jamais voulu ça. Je l'ai dit très clairement... Au grand Z. et à Ikora. À Banshee, Amanda, mon pote Jimmy près du restau de ramen... si quelqu'un trouve la Crypte de la pierre enfouie là... J'arrête de compter à six, pas plus. C'est bien compris ? Pas plus. Il y a un truc avec le chiffre 7 qui me fait flipper. C'est la poisse, c'est surfait, je sais pas. C'est un chiffre qui le fait pas d'après moi. Si y a un 7 qui vous suit, ou au-dessus, quelqu'un a changé les règles. Quelqu'un triche. Et il faudrait peut-être faire quelque chose à ce sujet. Si t'as pas écouté les fichiers précédents, le début de tout ce charabia, trouve-les. Écoute-les. Tu voudras peut-être pas recevoir de leçons d'un reflet inconnu, mais crois-moi... qui que tu sois... tu peux toujours t'améliorer. Ah et encore un truc... Ce sont des fragments de journal. Pas de journal intime. Une nana à trois yeux et un amour immodéré des puits sans fond et des cauchemars appelle toujours ça un journal intime. L'écoute pas. Enfin bref... Au final, nouveau moi, si c'est toi, tu peux choisir qui et comment tu seras. J'espère seulement pouvoir te guider un peu, comme l'a fait le moi d'avant moi. Et quand tu arriveras à la partie à propos du gamin et de la femme, mon Ace et ma Reine... Ils te reviennent aussi. De droit. Parce qu'ils sont... tout à toi, un cadeau. Et cela fera de toi quelqu'un de meilleur. Et si tu sens pas cette petite sensation de douceur au milieu de tous ces circuits en lisant des trucs sur eux, alors si tu es moi... tu n'es pas du tout comme moi. Et ça veut dire que c'est problématique. En bien ou en mal, je peux pas le dire. Tout ce que je peux faire, c'est te donner les outils pour t'élever correctement. Et ça vaut aussi pour toi, Ace. Si tu écoutes. Bon sang. Ça vaut pour tout le monde. Les étrangers, les vieux amis, les nouveaux ennemis... Apprends grâce à moi. Sois meilleur que moi. Parce que j'aimerais vraiment pas qu'on puisse pas s'entendre, qui que tu sois.

Rivière
Légendes
L'honneur ? C'est un sujet risqué. Ça veut dire des trucs différents selon les gens. Comme ta parole... et bien ta parole, c'est ta parole. Tu la donnes, tu la respectes. Tu dois faire ça quelles que soient les circonstances. Voilà, c'est ça l'honneur. Et laisse-moi te dire, petit... L'honneur, c'est important. C'est une arme à part entière. C'est un bouclier. Zavala le sait, Ikora aussi. Saladin et Shaxx le savent trop bien je crois. Tous les meilleurs Gardiens le savent. Si les gens croient en ta parole, ils te feront confiance. Et la confiance ? C'est difficile à gagner et très facile à perdre. Fais une promesse, et respecte-la. Et quand tout déraille, tu découvriras des amis qui viendront t'aider. Et même si c'est pas le cas, même si tu te retrouves seul, que la chance n'est pas de ton côté et que le rideau tombe, tu pourras partir en sachant que t'as fait ce qu'il fallait quand il fallait le faire. Interprète pas mal mes paroles. « Ce qu'il faut », l'honneur, c'est un concept assez malléable. On peut le plier et le tordre. Voilà que je vire poète. « La souplesse d'Arcaniste », on appelait ça. C'était pas mon but, mais je comprends l'intérêt de leur démarche. Leur façon d'assembler les mots. Ah, et voilà, encore une autre leçon... Trouve la valeur chez les autres. J'ai pas grand-chose en commun avec un Titan fonceur ou un Arcaniste propre sur lui, mais c'est bien là l'intérêt.

Abattage
Légendes
Revenons à l'honneur. Reparlons d'Andal. Andal était mon frère. Pas de sang, bien sûr, mais j'ai souvent remarqué que la famille que l'on acquiert en chemin se révèle plus présente que celle que vous pensiez... peu importe Andal était mon frère. C'est tout. Taniks était le chasseur de Gardiens meurtrier qui... oui bon. Andal et moi... on a fait un pari. Mais « pari », c'est pas le bon terme. Pas entre Chasseurs. Ça avait plus d'importance que ça. On s'est offert un gage. Le Gage. De moi à lui et de lui à moi. Tue Taniks ou tu finiras noyé sous les obligations de l'Avant-garde. Chasse le chasseur et sors-en vainqueur, ou porte une laisse. Notre honneur était engagé. Notre parole. Le Gage des Chasseurs date d'on sait plus trop quand. Il existe des tas d'histoires sur le « premier Gage », mais il est impossible de savoir de quand ça date, et qui était impliqué. C'était le premier Gage lorsqu'un Chasseur... Oh, et bien sûr, c'était bien avant que qui que ce soit ait eu l'idée de s'appeler « Chasseur », « Titan » ou « Arcaniste ». C'était l'époque de la Relève. Les Élus étaient pas encore organisés à cette époque. Il y avait aucun code et ils comprenaient pas ce qu'il fallait faire, même si leurs Spectres le leur expliquaient des dizaines de fois. Quand l'étincelle des premiers s'est allumée, ils avaient autant de chance de devenir des tyrans égoïstes que des êtres humains honnêtes. Il faudra que je te parle des chefs de guerre à un moment donné. Ah ! Un tas de gars fraîchement ressuscités qui utilisaient la Lumière comme une bande d'ignorants. Je suis pas fan. Mais qui l'est ? Qu'est-ce que je raconte encore ? Bref... Ce premier défi d'honneur entre deux types qui s'appelleraient un jour des Chasseurs... Est-ce que c'était le Saut de la Vallée du tunnel ? Le Sprint du coureur d'ombre ? Le Duel au clair de lune ? Le Dernier espoir de Kuba Sul ? La Grande chasse aux profiteurs ? La Petite chasse aux profiteurs ? Personne le sait. En tout cas, moi je le sais pas. Mais ça a pas d'importance. Ils étaient tous les premiers. Ils étaient tous le Gage qui servirait d'étalon pour tous les autres. Ce qui importait c'est qu'une fois que le Gage était présenté... s'il était accepté, alors il était accepté. Il était à toi. Il était en toi. Pas métaphysiquement évidemment. C'est pas de la sorcellerie d'Arcaniste... C'est une question d'honneur. Accepter le Gage, c'était donner sa parole. Alors Andal et moi, on a accepté. On s'est condamnés seuls, car on avait pas pris en compte la profondeur de mon arrogance. On dirait que c'est à cause de mon arrogance que tout finit par tourner mal...

Le vainqueur prend tout
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Taniks était une plaie. Mais en fait, c'était pas ça le vrai problème, même s'il était haut placé dans la liste. Le vrai problème ? C'est qu'il est toujours une plaie ! Le type est pas un Gardien, mais il est mort et a ressuscité plus de fois que je peux les compter. Je l'ai « tué » deux fois à moi seul. La deuxième fois, j'ai voulu m'assurer du truc, mais il a été emporté par ses sbires avant que j'aie pu ajouter un peu de plomb à la collection que je lui avais collée dans la poitrine... le cou... les entrailles... et la tête. Mais cette deuxième fois compte pas. Bien sûr, elle compte, mais la plus importante, c'était la première... Celle pour laquelle Andal et moi on avait fait un pari qui était en fait un gage... LE Gage... et on avait hâte de pister Taniks et de se venger. J'ai eu la chance de le trouver en premier. Et celle de le tuer, aussi. Enfin du moins, c'est que je pensais. Ce qu'on pensait tous. On a fait la fête pour célébrer ça. Osiris est même venu. Le Guide et lui avaient envoyé Saint-14 après Taniks, et bon, Saint est un très grand Titan... mais on est des Chasseurs. Pas moyen qu'on se fasse ravir la prise. En y repensant, il aurait peut-être mieux valu. Andal a tenu sa promesse, il a rejoint l'Avant-garde. J'ai essayé de le faire changer d'avis. On avait pas toutes nos facultés en acceptant le Gage... Shiro et moi on venait de se faire secouer, Nian avait disparu, Lush était en piteux état, on était en ébullition... Andal y croyait pas, et moi non plus. Pas vraiment. Le Gage restait le Gage. Y renoncer aurait remis l'honneur d'Andal en question pour tous les Chasseurs. Moi y compris. Je le lui aurais jamais avoué, mais il l'aurait su. Les choses sont devenues un peu étranges entre nous quand il a rejoint l'Avant-garde. C'était de ma faute. Et il me manquait. J'aimais pas voir le plus grand briseur de règles et arpenteurs de mondes de tous les temps paralysé par des bureaucrates. Mais l'étrangeté est passée... les frères restent pas fâchés trop longtemps, c'est comme ça. On s'est adaptés et les bonnes choses ont repris. Et elles ont continué... Du moins pendant un moment.

Bluff
Légendes
Je ne sais pas bien gérer la perte. C'est comme ça. Du coup, je cherche à l'éviter. Je fais tout pour. C'est bizarre, mais... c'est ici qu'entre en jeu ma Reine. Et avant que tu fasses une blague sur le Récif, ou que tu mentionnes cette sorcière et ses sorcières, ou son avorton de frère... Retiens-toi. Ma Reine a rien à voir avec cette Reine. Ma Reine, c'est l'amour. Ma Reine, c'est mon cœur. Ma Reine, c'est... difficile à expliquer. C'est mon souvenir de l'amour. Ma compréhension de ce sentiment... mais il existe qu'à travers elle. Mais elle est pas là. Elle existe plus depuis longtemps. Alors je m'accroche à ce sentiment que je ressens quand je l'imagine, et quand c'est le cas... je suis si heureux. Mais c'est une lutte. On perd tant de choses dans cette vie. N'importe quelle vie. Toutes les vies à vrai dire... Mais cette vie... Cette vie de la dernière Cité, la fin de tout... ? Même quand on gagne, on dirait qu'on fait que perdre. Non, oublie. Je crois pas ça. Si y a bien une chose que je suis pas, c'est défaitiste. Enfin, je défais des créatures. Je défais définitivement des choses. Certains disent que c'est même mon métier. L'un de mes métiers. L'un de mes nombreux métiers. Mais ce qui en fait pas partie, c'est le pessimisme. C'est pas mon truc. Je suis super optimiste et je fais des câlins. La plupart du temps. Mais pas toujours. Toujours, c'est ennuyeux. Mais la plupart du temps... je suis l'âme de la fête. On le dirait pas avec tout ce déballage qui dure depuis quoi ? Onze entrées ? Dix ? À vrai dire, si t'écoutes encore, t'as plus de courage que moi. Mais où j'en étais ? Ah oui... L'optimisme. J'en déborde. Entre autres, d'après les dires de certains individus dont je tairai le nom. Mais oui... Chaque jour qu'on vit ici est une sacrée récompense... une sacrée victoire. Et on devrait agir en conséquence. En profiter, mais ne jamais croire que c'est acquis. Pff. J'avais un ami Arcaniste qui disait « croire que c'est tapi. » À mi-chemin entre la cachette et la carpette. Le type le plus intelligent que je connaisse, mais enfin, peut-être pas... « C'est tapi. » Pff. C'est aussi bête que ses slogans. Bref, Cayde. Concentre-toi... Chaque jour nouveau. C'est un truc fantastique. Il faut en profiter. Mais ne jamais oublier... C'est une vie difficile. Et quand un ami tombe... Quand un frère disparaît... Quand votre Reine... quand... Quand tu perds les choses qui comptent... Il y a des tas de gens qui en tirent profit, qui s'en servent. Cette douleur... Cette perte... Ils trouvent un moyen d'en tirer du courage, de célébrer. Malgré toutes mes qualités, je suis bien incapable de trouver un bon côté à la perte de quelqu'un. Et ma Reine m'aide sur ce point. Parce que je crois que c'était quelqu'un de spécial. Elle était sage. Il le fallait. Et moi... j'en ai besoin. J'en ai vraiment besoin. Quand le poids de la perte de tous les autres commence à me peser, je pense à elle, et cela remplace tout le reste. Voilà la force de son souvenir. Voilà la taille du vide qu'elle a laissé... massif... Il dévore. Elle dévore toutes les autres choses tristes. Je sais pas si c'est une bonne chose, mais c'est comme ça que je fais. C'est ma manière de gérer la perte, et ça fonctionne bien. Ça me rend heureux de penser à elle... Ça me rend vraiment heureux. Et la perte s'efface.

Bad Beat
Légendes
J'ai essayé de mon mieux de te donner une idée de ce qui importe pour moi, mais aussi de trouver un moyen de te parler des choses qui... me font peur. De « la chose » au singulier en vrai. Et cette chose, c'est... la perte. Perdre. Je suis un mauvais perdant, je l'admets. Je fuis à pleine vitesse. D'autres non, d'autres l'acceptent. Mais tout ce que j'ai dit à propos de ma Reine est vrai, c'est mon bouclier. C'est aussi un mensonge. Je ne sais pas quand je l'ai inventée. Ou plutôt... Je ne sais pas quand j'ai décidé de croire en une vie que je ne connais pas et qui ne sera jamais à moi. C'était durant cette vie ? C'est ma renaissance en tant que Gardien ou le vide laissé par ce que j'étais avant qui m'a poussé à mentir pour le confort ? C'est possible. Probable même. Mais j'en suis pas sûr. J'ai des bribes de mémoire de la vie que j'avais avant d'être Gardien, mais ce sont que ça, des bribes, des instantanés à propos de gens et d'endroits. Je les vois dans mes rêves ou dans les instants entre une balle et ma résurrection suivante. J'y vois une femme, et c'est tout ce que je connais d'une vie qui a disparu depuis longtemps. Je sens que je l'aime. Cet amour, c'est vraiment un souvenir ? Ou c'est le souvenir que j'aime ? J'ai préféré me convaincre qu'il s'agissait de la première explication. J'ai fabriqué une vérité pour remplir un vide. L'enfant. La femme. Je ne les connais pas. Ils ne sont pas réels. Mais j'aimerais les connaître. Et j'aimerais qu'ils le soient. Ce sont les deux meilleures cartes que j'ai trouvées dans ma manche pour les moments où la chance était contre moi. Je les ai rendus réels dans mon esprit et dans mon cœur. Je suis tombé amoureux de l'idée que je m'étais faite d'eux, et j'ai fabriqué une vérité qui m'a permis de ressentir quelque chose. En vérité, c'était égoïste. Quand je suis revenu à moi la première fois, je me suis senti si seul. Brisé. Mon Spectre a essayé de me réconforter, mais cette vie semblait vide. Alors j'ai couru. Mais les bribes...comme des rêveries, elles me promettaient quelque chose de plus. Quelque chose d'autre que la souffrance et la guerre. Alors je m'y suis accroché. Et j'ai construit ma vérité. Et cela a fait de moi quelqu'un de meilleur. Certains ne seraient pas d'accord avec cela. Certains diraient : « Un homme bon qui se ment à lui-même n'est bon que parce qu'il se refuse à voir la vérité. » Mais je ne suis pas d'accord. Je crois que dans ce monde, il faut trouver ce qu'il y a de meilleur en nous, et nous y accrocher. C'est ce que j'ai fait. J'ai trouvé ce qui me permettait d'avancer, et je me suis battu pour le garder. Sans Ace et sans ma Reine pour m'écouter, m'entendre ou me voir... qui sait ce que je serais devenu. Moi je sais. Et le résultat aurait sans doute pas été beau à voir. Alors ce que je te propose ici, c'est une chance. Regarde ma vie, regarde les choses que j'ai dites et celles que j'ai faites. Vois comment la promesse d'une vie plus simple, d'un amour pur et vrai, même si ce n'était qu'un jeu, m'a poussé à agir... Et maintenant, va trouver le tien. Je sais que cette confession n'est pas aussi directe que tu l'aurais aimée, mais bon... Ce n'est pas une confession. C'est un avertissement. Trouve le chemin qui mène à la meilleure version de toi, et suis-le. Parce que sinon, l'alternative est un chemin solitaire. Ne l'oublie pas. Sinon, il faudra que je revienne. Et que je te botte les fesses. À plus tard, l'ami. – Cayde-6